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Premier marathon : deux Kuristos franchissent la légende


Courir son premier marathon est toujours une étape capitale dans la carrière d’un·e runner.


C’est LA distance mythique, celle qui vous transporte dans un nouvel univers, celui des marathonien·ne·s finishers. On peut d’ailleurs dire que, dans le monde des runners, il y a 2 catégories : celles et ceux qui ont terminé un marathon… et les autres. Il y a quelques semaines, 2 Kuristos ont acquis ce titre tant envié de marathonien·ne finisher en participant à celui de Gand. Il était donc crucial de recueillir leur témoignage, d’autant plus que, vous allez le découvrir en lisant, on y décèle une bonne dose d’enthousiasme. Source d’inspiration pour d’autres ?


Honneur aux dames avec notre nouvelle Marathon woman, Caroline.

Caroline et sa sœur, finisseuses du Marathon de Gand - Mars 2025
Caroline et sa sœur, finisseuses du Marathon de Gand - Mars 2025

Tu as donc couru le marathon de Gand, c’est ton premier marathon ?

Oui, j’ai couru mon premier marathon, celui de Gand, le dimanche 30 mars 2025 et je ne suis pas prête d’oublier cette première expérience. 


Quand l’idée de faire un marathon a-t-elle germé ?

Au début de l’année 2024, l’idée de courir un marathon m’a traversé l’esprit. M’étant assez vite blessée suite à des entrainements peu rigoureux, j’ai dû diminuer la course à pied et me suis dirigée vers la natation. C’est finalement le projet de réaliser un triathlon qui a pris le dessus. J’ai d’ailleurs rejoint un club de triathlon depuis peu. L’idée du marathon étant encore bien présente dans mon esprit, c’est à l’aube de l’année 2025 que j’ai validé mon dossard pour participer au Sofico Gent Marathon avec ma sœur, trois mois plus tard.


Comment l’as-tu préparé ? As-tu suivi un planning ? Si oui, sur combien de semaines ? Un coach t’a-t-il suivi ?

Je suis déjà très régulière dans mes entrainements depuis que j’ai rejoint le Kuristo en novembre ainsi que mon club de triathlon au même moment. Je n’ai pas suivi de planning spécifique comme l’a fait ma sœur, mais j’ai respecté trois sorties de course à pied minimum par semaine (une « relax », une fractionnée et une longue) tout en augmentant le volume de semaine en semaine et j’ai veillé à alterner les séances de càp avec des séances de natation et de spinning. Mon coach de course à pied du club de triathlon m’a donné de précieux conseils. 


Tu as pu faire la préparation complète ? Comment tu as trouvé cette prépa ?

J’ai l’impression d’avoir bien géré ma prépa et j’ai pris beaucoup de plaisir à la faire. 


Comment as-tu géré la dernière semaine ? Tu as ressenti du stress ?

Lors de la dernière semaine, j’ai davantage ressenti de l’excitation que du stress. Je me sentais bien préparée et prête pour le jour J. C’était super agréable d’échanger avec ma petite sœur qui avait, elle aussi, préparé le marathon avec sérieux. Les jours qui ont précédé la course, j’ai mangé énormément de pâtes, j’ai bu beaucoup d’eau, j’ai drastiquement diminué les entrainements de course à pied en allant courir deux, trois fois à un rythme très relax et j’ai essayé de passer les meilleures nuits possibles. 


Comment était la dernière nuit ?

La veille de la course, nous avons eu la chance de loger chez un ami gantois qui nous as hébergées dans les meilleures conditions. Malgré le confort du logement, il est inévitable de cogiter la veille de la course, de se refaire tout le film de sa prépa. Cela n’a pas, selon moi, porté préjudice à la performance du lendemain.


Avais-tu un objectif chronométrique ?

Oui, j’avais un objectif chronométrique. Mais je l’ai gardé secret. Cela ne regardait que moi, le challenge étant très personnel. 


As-tu adapté ton alimentation la dernière semaine ? la veille ? le matin avant la course ?

Comme je l’ai dit plus haut, les jours précédant la course, j’ai surtout mangé des pâtes. Ne m’alimentant pas ou très peu le matin de manière générale, il a été compliqué pour moi d’avaler autre chose qu’un café avant le départ pour les 42 km.


Avais-tu un plan de course en te présentant au départ ?

Ayant un objectif de temps en tête, je me suis dirigée vers le box de départ correspondant. J’avais donc une allure à suivre tout en me disant que je fonctionnerais beaucoup aux sensations. 


Comment se sont passé les 10 premiers km ?

Les 10 premiers km ont été fabuleux. J’étais dans un excellent rythme, peut-être un chouïa trop rapide, mais avec de très bonnes sensations. Je me suis donc laissée porter. Je suivais les meneurs d’allure qui étaient très réguliers. 


Comment te sentais-tu à la mi-course ?

À la mi-course, c’est-à-dire au 21 km, je me sentais toujours aussi bien, peut-être même mieux que lors des dix premiers. 


Comment as-tu géré l’alimentation et l’hydratation pendant la course ?

Mon coach m’avait dit de bien m’hydrater à chaque ravitaillement. C’est ce que j’ai fait et cela m’a plutôt bien réussi. Je n’ai pas connu de sensation de soif durant la course. J’avais pris des gels avec moi, mais pas suffisamment, c’est une erreur que je ne commettrai pas lors de mon prochain marathon. 


Le mur du 30ᵉ km, mythe ou réalité pour toi ?

Si les 29 premiers km se sont déroulés presque parfaitement, j’ai dégusté à partir du 30ᵉ. Le mur du marathon a donc été une réalité pour moi. J’en avais entendu parler, je n’ai donc pas paniqué, mais j’ai dû ralentir contré mon gré, mes jambes me faisant clairement comprendre qu’elles manquaient d’énergie pour continuer à avancer. 


Comment se sont passés les 10 derniers km ? Euphorie ou calvaire ?

Ni euphorie, ni calvaire. Même si les dix derniers km ont été difficiles, j’ai été portée par la foule et mon mental ne m’a pas lâchée. Malgré la douleur, je garde un souvenir mémorable de ces derniers km qui ont été une vraie leçon de vie. 


Et en franchissant l’arrivée, quelles étaient les émotions ?

Honnêtement, j’étais contente d’arriver. J’étais à la fois soulagée, fière et j’avais hâte de retrouver mes proches qui m’avaient soutenue tout au long du parcours. J’étais aussi impatience de retrouver ma petite sœur à laquelle j’ai énormément pensé quand j’étais dans le dur lors des derniers km. J’espérais de tout cœur que cela se passe bien pour elle. 


Envie d’en refaire un ?

Oui, sans hésitation. J’ai beaucoup apprécié cette expérience de dépassement. Par ailleurs, la préparation ne m’a pas pesé même si elle m’a demandé beaucoup de rigueur. J’ai hâte de m’améliorer. 



Pour suivre, voici le témoignage de notre new marathon man, Nathias


Nathias, finisseur du Marathon de Gand - Mars 2025
Nathias, finisseur du Marathon de Gand - Mars 2025

Tu as donc couru le marathon de Gand, c’est ton premier marathon ?

Effectivement, c’était mon premier. Et je peux déjà le dire, même si je « spoile » la dernière question, ça ne sera pas le dernier ! 


Quand l’idée de faire un marathon a-t-elle germé ?

C’est compliqué à dire comme ça… En fait j’ai toujours adoré et été fan de sport. 

Quand j’étais petit j’ai fait du judo et surtout du foot mais j’ai toujours aimé faire toutes sortes de sports. En grandissant (lors de mon adolescence), je me suis dirigé vers des sports de poids, vers la course à pied, ainsi que vers les courses à obstacles.

 Puis est arrivé… l’université :  Blessure au genou, nouvelle vie en kot, « faire ce qu’on veut », et surtout les sorties…

Ce que cela a entraîné ? Prise de poids, mais toujours en aimant le sport, sauf que c’était uniquement… devant la télé

À la fin de mes études et en commençant à travailler, j’avais envie de me reprendre en main. Je me suis alors tout doucement remis au sport en nageant, en allant à la salle, en faisant un peu de boxe, en roulant à vélo et surtout en courant. Et c’est avec ce dernier sport que je me suis le plus épanoui. 

Alors j’ai couru un peu, puis un peu plus, puis encore plus, puis je me suis inscrit à un marathon, ensuite je l’ai préparé, et enfin je l’ai fini.

Je pense que je voulais me fixer un réel défi personnel.

 

Comment l’as-tu préparé ? As-tu suivi un planning ? Si oui, sur combien de semaines ? Un coach t’a-t-il suivi ?

Oui j’ai suivi un programme de 12 semaines via Campus Coach. J’ai bien aimé ce programme mais à refaire, je commencerais la prépa (de façon structurée car courir, je le faisais déjà avant la prépa) plus tôt (peut-être 16 semaines).


Tu as pu faire la préparation complète ? Comment tu as trouvé cette prépa ?

Sur le plan physique, ça s’est très bien passé. Aucune douleur ressentie. 

Mentalement aussi, par contre, je pensais très souvent à ça et à ma prépa. 


Comment as-tu géré la dernière semaine ? Tu as ressenti du stress ? Comment était la dernière nuit ?

Assez bien j’ai envie de dire. Ca faisait un peu bizarre de beaucoup moins courir par rapport aux dernières semaines. 

Je dormais bien, la dernière aussi, même si le changement d’heure, la grêve des trains et le départ à 9h n’ont pas aidé forcément. 


Avais-tu un objectif chronométrique ?

À la base non, juste le finir => Check. 

Puis je me suis dit que 4h15 pourrait être pas mal. Ensuite j’ai commencé à me dire que le sub 4h était atteignable. Au final… 4h25. 

Mais pas déçu, pour moi, ce n’est que partie remise. Hâte de voir mon évolution. 


As-tu adapté ton alimentation la dernière semaine ? la veille ? le matin avant la course ?

Beaucoup de pâtes les derniers jours. Le matin même, j’ai pas beaucoup changé mon déjeuner : yaourt, un peu de miel, céréales, œufs, filet de dinde. 

La grosse contrainte était de se lever tôt afin de manger suffisamment tôt (petit dej à 5h45).


Avais-tu un plan de course en te présentant au départ ?

Tout de même commencer sur une base de 4h et voir ce qu’il se passe… Mais quand j’ai vu c’était peut-être un peu trop tard ..


Comment se sont passé les 10 premiers km ? Comment te sentais-tu à la mi-course ?

Le premier semi s’est très bien passé, énormément de plaisir, j’étais pris par l’ambiance et l’engouement. D’ailleurs très belle ville Gand, je n’y étais jamais allé auparavant. 


Comment as-tu géré l’alimentation et l’hydratation pendant la course ?

J’avais essayé lors de ma prépa le sac de trail et la ceinture et j’ai opté pour la ceinture. J’y avais mis mes gels et une gourde d’eau. Je buvais également à chaque ravitos (il y en avait un +- tous les 5km).  J’ai peut-être (surement) manqué de sucre lors de mon mur. 


Le mur du 30e km, mythe ou réalité pour toi ?

Clairement pas un mythe.. Une vrai réalité du 30ème au 35ème… Comme un coup de massue, tout va bien puis d’un coup plus d’énergie. 

Mais c’est bon à savoir et c’est une bonne expérience pour le(s) prochain(s).


Comment se sont passés les 10 derniers km ? Euphorie ou calvaire ?

Calvaire jusqu’au 35ème. A partir du 35ème l’énergie est revenue du coup les 7 derniers plutôt euphorie et retour du plaisir.


Et en franchissant l’arrivée, quelles étaient les émotions ?

Beaucoup de plaisir et de joie. Content d’être arrivé et de l’avoir fait. Aucun regret.

Et l’envie de boire une petite bière et de manger une frite !!! 


Envie d’en refaire un ?

Je pense que je serai déjà inscrit à un prochain marathon d’ici la publication de cette « interview » 😊 

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