Quentin et le Marathon de Bruxelles : de l’abandon en 2018 à la ligne d’arrivée en 2025
- Valentin Verger
- 23 nov.
- 4 min de lecture

Tu as donc couru le marathon de Bruxelles, c’est ton premier marathon ?
C’est le premier que je finis : je m’étais élancé sur le Marathon de Bruxelles en 2018, sur l’ancien parcours qui allait à Tervuren… et je me suis arrêté à Tervuren après 30 km, les jambes complètement bloquées. J’étais en plein déménagement ce week-end-là, j’étais en forme, mais pas spécialement préparé et je ne m’étais pas alimenté sur le parcours. Je l’ai gardé en tête pour cette fois.
Quand l’idée de faire un marathon a-t-elle germé ?
J’ai été vacciné après ma première tentative 😊 puis mon entreprise a été sponsor du marathon cette année et je me suis dit que c’était une bonne occasion de retenter.
Comment l’as-tu préparé ? As-tu suivi un planning ? Si oui, sur combien de semaines ? Un coach t’a-t-il suivi ?
J’ai suivi un plan d’entraînement fait par ChatGPT ! On en parlait sur le groupe WhatsApp, il n’y a pas si longtemps, ça a plutôt bien fonctionné pour moi, car je ne peux courir que max 1h30 2 ou 3 midis en semaine et le dimanche. 3 sorties par semaine prévues, sur 12 semaines, en démarrant après une blessure (TFL fin mai qui m’a suivi jusqu'à fin juillet).
Tu as pu faire la préparation complète ? Comment tu as trouvé cette prépa ?
J’ai pu faire la préparation complète, c’était une sortie tempo à 4:30/km sur une distance augmentant progressivement de 6 à 18 km, une sortie repos de 8 km et une sortie longue à 5:00/km augmentant progressivement de 16 à 32 km. J’ai trouvé ça plutôt facile et léger, à partir de mi-septembre, j'étais en dessous des temps souvent et j’ai rajouté 1 sortie de 10-15 km par semaine pour augmenter le volume. J’ai fini à 70-80 km par semaine
Comment as-tu géré la dernière semaine ? Tu as ressenti du stress ?
J’étais à Dubaï la semaine d’avant me remplir les poumons de pollution, pas de stress particulier, j'ai fait une petite sortie de 10 km le mercredi et de la marche en ville.
Comment était la dernière nuit ?
Je me suis réveillé à 5h après une bonne nuit, mais je n’ai pas pu me rendormir, je me suis levé avec les enfants à 5h30.
Avais-tu un objectif chronométrique ?
Je voulais faire 3h15, sur un marathon plus plat peut-être 3h10 aurait été faisable.
As-tu adapté ton alimentation la dernière semaine ? la veille ? le matin avant la course ?
Beaucoup de pâtes, j’ai pris une moitié de paquet de maltodextrine du Decathlon à partir du vendredi soir, car je ne l’avais pas emmenée en voyage. Sinon j’ai mangé comme d’habitude, même petit déjeuner à part que je me suis arrêté quand je n’avais plus faim : la peur de se sentir trop lourd.
Avais-tu un plan de course en te présentant au départ ?
Je me suis dit que je suivrais les meneurs d’allure à 3h15, et je l’ai fait sur 500 mètres avant de partir devant !
Comment se sont passé les 10 premiers km ?
Super ! trop de confiance et de bonnes sensations peut être : les premiers km sont plutôt plats, je suis encore frais, j’ai une vitesse légèrement trop rapide.
Comment te sentais-tu à la mi-course ?
Déjà moins bien : avant le stade roi Baudouin, les côtes sont fortes. Vers le 16ᵉ km, j’ai commencé à sentir de la fatigue dans les jambes et à ralentir légèrement, j’ai regardé mes pulsations aussi pour ne pas monter trop haut trop vite. Après le 20ᵉ km, chaque côte me faisait monter mes pulsations au-dessus de 170, je me disciplinais pour ralentir.
Comment as-tu géré l’alimentation et l’hydratation pendant la course ?
J’ai bu à tous les ravitaillements, 1 ou 2 gobelets, et pris un gel toutes les 30 minutes. Cela m’a anesthésié les papilles pendant 2 jours, mais je n’ai vraiment pas eu de problème d’énergie.
Le mur du 30e km, mythe ou réalité pour toi ?
Déjà vers le 24e km, j'ai eu du mal, je suis rentré dans le dur au niveau des cuisses, mais j’ai pu maintenir une vitesse correcte. Vers le 30e-32e km, j'ai vu beaucoup de monde ralentir et me rejoindre dans la souffrance, ça m’a beaucoup motivé, car j’avais l’impression d’être le seul à souffrir pendant bien 40 minutes 😊
Comment se sont passés les 10 derniers km ? Euphorie ou calvaire ?
Plutôt calvaire jusqu’au 34ᵉ km : le cœur trop haut, les cuisses cuites, puis quand il reste que 8 km, j’ai eu le soulagement de me dire que j’allais finir. Je calculais en fonction de ma vitesse mon temps d’arrivée en me réconfortant que même si je n’avançais plus ce ne serait pas si mauvais. Par contre, les montées font mal et les descentes font très mal ! Le décompte commence, la pluie aussi et quand il ne reste que 4 km, là, c'est l’euphorie et j’ai pu accélérer un peu.
Et en franchissant l’arrivée, quelles étaient les émotions ?
Très content d’en finir ! J’aurais pu mieux gérer ma course en restant dans le groupe de 3h15 mais j’étais satisfait du chrono. On passe par plein d’émotions et je suis heureux d’être allé au bout. Impossible de monter une marche après cependant ! Faire 100 m me prenait 5 minutes, j’avais l’impression en les regardant marcher que les autres à l’arrivée étaient en meilleur état.
Envie d’en refaire un ?
Je pense refaire le marathon de Bruges l’année prochaine, un marathon tout plat avec un plan d’entraînement plus long, en partant d’un meilleur état de forme et de poids, pour passer sous les 3h10.





