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Marathon de Bucarest : une expérience Père-Fille entre défi et émotion

Sarah (à droite de la photo), son papa et une amie
Sarah (à droite de la photo), son papa et une amie

Tu as donc couru le marathon de Bucarest, c’était ton premier ?

Ahah non, c’était mon deuxième. Le premier, c’était à Amsterdam en 2022.


Quand l’idée de courir un marathon t’est-elle venue ?

C’est mon père qui m’a motivée pour ce deuxième marathon. Il en a couru une dizaine dans le passé, mais ces dernières années, il a eu des gros problèmes de santé qui l’ont contraint à arrêter la course à pied pendant un temps. Heureusement, il s’est très bien remis et a décidé de s’inscrire au marathon de Bucarest avec une amie de son club. Comme je courais déjà régulièrement des semi-marathons, je me suis laissée tenter, même si je savais que la préparation serait exigeante. Finalement, ça m’a fait du bien d’avoir un rythme d’entraînement régulier 😊


Comment t’es-tu préparée ? Avais-tu un plan d’entraînement ? Un coach ?

Je courais déjà pas mal, mais pendant les trois mois précédant le marathon, je me suis fixée l’objectif de courir entre 40 et 60 km par semaine, en étant plus assidue aux entraînements du Kuristo et en y allant en courant pour accumuler des kilomètres. Je n'ai pas suivi de plan précis, car je galère à les suivre. J’avais essayé pour le premier marathon, mais au bout de deux semaines, je n’étais déjà plus à jour.

J’ai regardé les distances recommandées pour les longues sorties et je me suis adaptée au feeling, en me disant qu’il fallait au moins faire une sortie de plus de 30 km. Pas de coach non plus.


As-tu pu suivre ta préparation jusqu’au bout ?

Globalement oui, la préparation s’est bien passée et les créneaux d’entraînement du Kuristo m’ont vraiment aidée à garder une routine. Les deux dernières semaines ont été un peu compliquées, car j’étais malade, donc j’ai préféré me reposer plutôt que forcer.


Comment as-tu géré la dernière semaine ? Était-ce stressant ?

J’ai eu un petit coup de stress trois jours avant la course, mais comme je n’avais pas d’objectif de temps, je me suis dit que je la ferais tranquille.


Et la dernière nuit avant la course ?

Elle s’est bien passée ! J’étais un peu excitée, mais dans le bon sens. C’était chouette aussi de découvrir une nouvelle ville, donc j’étais plutôt dans un état d’esprit positif.


Avais-tu un objectif chronométrique ?

Non, je n’ai toujours pas de montre ahah, je fonctionne aux sensations et je n’ai pas envie de me mettre la pression 😉.

Mon seul objectif était de finir sans marcher. Pour moi, c'est plus important de finir en forme que de faire un temps. Je préfère courir un marathon en 5h mais finir avec un sprint qu’en 3 h 45 en ayant souffert et à deux doigts du malaise.

Pour ce marathon, j'avais prévu de courir avec mon père et m’adapter à son rythme.


As-tu modifié ton alimentation avant la course ?

J’ai mangé beaucoup de féculents les jours précédents, un bon plat de pâtes la veille, puis un peu de muesli et de chocolat le matin même. Je ne mange pas beaucoup avant les courses, mais j’avais prévu de quoi grignoter pendant et je m’arrêtais aux ravitaillements.


Quel était ton plan de course ?

En général, je pars très lentement jusqu’au semi, puis j’accélère. C’est ce que j’avais fait à Amsterdam : partie dans le sas des 4 h 30, j’avais finalement terminé en 3 h 54, sans mur et avec encore de l’énergie à la fin. Cette première expérience s’était tellement bien passée que je savais que ce serait difficile de revivre un marathon aussi fluide. Cette fois, je suis partie avec mon père, avec les meneurs d’allure à 4 h 00.


Comment se sont passés les 10 premiers kilomètres ?

Un peu rapide pour moi au départ, mais après 3–4 km, je me suis bien calée. Les 10 premiers kilomètres ont filé assez vite.


Et à mi-course ?

Jusqu’au 21ᵉ km, tout allait bien. Ensuite, mon père a commencé à peiner : il me disait qu’il n’avait plus d’énergie et qu’il ne finirait pas. On a ralenti, je lui ai donné à boire (j’avais des gourdes avec moi) mais il a insisté pour que je continue seule. J’étais un peu triste, mais je ne voulais pas le pousser au-delà de ses limites. Il a tout de même couru 34 km à 71 ans, en ayant la covid sans le savoir (il a été testé positif au retour), donc c’est déjà incroyable !


Comment as-tu géré ton alimentation et ton hydratation pendant la course ?

J’ai mangé à tous les ravitaillements. J’avais des pâtes de fruits dans ma banane et deux petites gourdes, une avec de l’eau, l’autre avec une solution de réhydratation. Je buvais régulièrement, plus un gel au 33ᵉ km.


Le fameux “mur du 30e km” : mythe ou réalité ?

Sur mon premier marathon, je ne l’avais pas ressenti, mais cette fois, oui : mes jambes se sont durcies autour du 30ᵉ km. J’ai réussi à continuer à courir, mais à un rythme un peu plus lent. Donc, je dirais que le mur existe, mais il peut être plus ou moins violent selon les courses.


Et les 10 derniers kilomètres : euphorie ou calvaire ?

Plutôt euphorie ! J’ai sorti mes écouteurs au 30e km, ma playlist m’a permis de me rebooster.


Et à l’arrivée, quelles émotions ?

C’était un mélange : de la joie, mais aussi un peu de déception de ne pas avoir franchi la ligne avec mon père. Mais au final, c’était quand même une chouette expérience.


Prête pour un troisième ?

Pas tout de suite. Je vais rester sur les semi-marathons pour l’instant, c’est plus léger niveau entraînement ! Peut-être que si un jour ma sœur se motive, j’en referai un avec elle 😊

 
 
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