Marathon de Toulouse : Quand Arnaud découvre la magie de se dépasser
- Valentin Verger
- il y a 4 jours
- 3 min de lecture

Tu as donc couru le marathon des Géants à Toulouse, c’est ton premier marathon ?
Oui, le premier d’une belle série espérons le !
Quand l’idée de faire un marathon a-t-elle germé ?
Je suis assez spontané dans ce genre de challenges inatteignables au moment T et après m’être remis à la course sur un 15km, j’ai voulu m’inscrire au semi de Toulouse et je me suis dit « tiens, pourquoi pas le marathon, tant qu’à faire !? ».
Comment l’as-tu préparé ? As-tu suivi un planning ? Si oui, sur combien de semaines ? Un coach t’a-t-il suivi ?
J’ai utilisé l’application campus coach sur 17 semaines à raison de 3 sorties par semaine et 2 séances de renforcement musculaire.
Tu as pu faire la préparation complète ? Comment tu as trouvé cette prépa ?
Je pense qu’elle était bien, mais une sortie de plus avec un peu plus de distance permettrait d’appréhender le challenge avec plus de sérénité.
Comment as-tu géré la dernière semaine ? Tu as ressenti du stress ?
Je n’ai fait qu’une petite sortie en endurance pour tester la machine et les rouages et se donner confiance. J’ai fait attention à l’alimentation, mais sinon pas de stress sauf la veille où il était à son comble !
Comment était la dernière nuit ?
Nulle avec l’excitation et en plus, je suis jeune papa donc double peine.
Avais-tu un objectif chronométrique ?
Non et j’ai très bien fait, le simple fait de le finir est une fin en soi pour moi.
As-tu adapté ton alimentation la dernière semaine ? la veille ? le matin avant la course ?
J’ai arrêté l’alcool 3 semaines à 1 mois avant le jour J. La semaine avant, j'ai mangé normalement et privilégié les glucides 2 jours avant. Le matin, j’ai pris mon petit déjeuner habituel qui marche bien, un fromage blanc avec du Muesli et un peu de miel et une tartine de pain avec du beurre de cacahuètes et du miel.
Avais-tu un plan de course en te présentant au départ ?
Oui, mais sans stress de performance : tranquille sur les 21 premiers km puis accélérer un si l’envie m’en prenait tout en profitant de la ville privatisée pour nous.
Comment se sont passés les 10 premiers kilomètres ?
Au top !
Et à mi-course ?
Au top !
Comment as-tu géré ton alimentation et ton hydratation pendant la course ?
Je l’avais testé en amont pour essayer d’arriver au mythique et écœurant 60g par heure de course. Rassurez-vous, à mon niveau, ce n’est pas nécessaire. J’avais prévu 5 gels pour la course et 1 L de boisson ISO+ avec 1 L d’eau, le tout dans mon gilet de course pour ne pas avoir à m’embêter avec les ravitaillements et des surprises gastriques malvenues. J’avoue avoir tout de même cédé à la tentation de la pâte de fruit qui apportait une petite touche de nouveau.
Le mur du 30e km, mythe ou réalité pour toi ?
Essayez et vous verrez :)
Et les 10 derniers kilomètres : euphorie ou calvaire ?
Calvaire haha ! Se trimbaler un essuie-glace sur 14 km en boitant et courir en alternance, ce n'est pas la joie. Mais ça montre à quel point le mental est puissant.
Et en franchissant l’arrivée, quelles étaient les émotions ?
Béatitude et ravissement d’avoir fini, mais je ne me rendais pas compte de l’ampleur du parcours. C’est quelques heures après que des larmes sont venues souligner la fierté que j’avais pour ce que j’avais surmonté pour en arriver là.
Envie d’en refaire un ?
Évidemment ! Quelle question ! Au-delà du challenge sportif, j’ai trouvé, et peut-être plus encore dans ce sas des 4h30 où se retrouvent les amateurs incertains de leur capacité à finir, que cette distance permettait d’observer ce qu’il y a de plus incroyable chez l’humain : la capacité de se dépasser et de ne rien lâcher !





