Cela faisait bien un mois que ce trail occupait les esprits des Kuristos motivés. Il a suffi d’une conversation autour d’un verre lors de l’après course des Foulées ART pour que la machine se mette en branle. S'en sont ensuivi un sondage, un groupe WhatsApp, des candidats et le choix s’est porté sur ce trail au pays de Chimay, antre de notre Jicé national, patriote entre les patriotes, fier défenseur de son pays face à l’envahisseur voisin (ha ha, celle-là, on l’a retenue).
Bon, autant le dire d’emblée, sans tourner autour du pot… ça n’a pas été une partie de plaisir pour tout le monde. Certain(e)s avaient déjà une expérience de trail, d’autres pas. Et le profil de la course affiché sur un panneau aux alentours du départ ne laissait guère de doutes quant aux difficultés qui allaient s’offrir à nos mollets : les passages annoncés à plus de 30% de pente, il y en avait 5 ou 6. Mais soit, il y avait aussi l’excitation avant le départ, le stress devant l’inconnu et toutes ces petites choses qui font qu’on aime ça : l’effort sportif, le goût de se dépasser, l’amour de la transpiration (bon, ça dépend qui, je le concède) et des jambes qui piquent quand la route s’élève (et oui, nous sommes tous des masos)… À côté de ça, on avait malheureusement dû enregistrer les forfaits d’Anne-Sophie et d’Olivier dans les jours, les heures qui précédaient le départ, ce qui n’avait pas boosté le moral des troupes. De son côté, Valentin n’avait pas connu les meilleures journées de sa vie les jours précédant la course, trahi par son estomac. Saïd avait, lui, « oublié » sa préparation pendant les vacances. Bref, nous ne partions pas tous sous les meilleurs auspices pour cette course de l’année.
Bon, autant le dire d’emblée, sans tourner autour du pot… ça n’a pas été une partie de plaisir pour tout le monde. Certain(e)s avaient déjà une expérience de trail, d’autres pas. Et le profil de la course affiché sur un panneau aux alentours du départ ne laissait guère de doutes quant aux difficultés qui allaient s’offrir à nos mollets : les passages annoncés à plus de 30% de pente, il y en avait 5 ou 6. Mais soit, il y avait aussi l’excitation avant le départ, le stress devant l’inconnu et toutes ces petites choses qui font qu’on aime ça : l’effort sportif, le goût de se dépasser, l’amour de la transpiration (bon, ça dépend qui, je le concède) et des jambes qui piquent quand la route s’élève (et oui, nous sommes tous des masos)… À côté de ça, on avait malheureusement dû enregistrer les forfaits d’Anne-Sophie et d’Olivier dans les jours, les heures qui précédaient le départ, ce qui n’avait pas boosté le moral des troupes. De son côté, Valentin n’avait pas connu les meilleures journées de sa vie les jours précédant la course, trahi par son estomac. Saïd avait, lui, « oublié » sa préparation pendant les vacances. Bref, nous ne partions pas tous sous les meilleurs auspices pour cette course de l’année.
Le premier km commençait fort avec une belle pente à gravir en traversant une pâture, puis rapidement, nous avons emprunté un sentier assez étroit et sinueux qui nous a vite fait comprendre qu’il y aurait beaucoup de cailloux dépassant du sol et rendus quelque peu glissant vu la pluie de la veille. Puis ce fut une véritable symphonie de côtes, de descentes, de petits sentiers, de passages étroits entre des énormes rochers, de chemins boueux, de traversée de rivière sur de grands cailloux, de passage à gué dans 30 cm d’eau, de pont surplombant la vallée, de pentes (très) abruptes à grimper en s’aidant parfois des mains ou d’une corde pour parvenir au sommet, et conséquemment de pentes très abruptes à descendre, en se retenant aux arbres pour éviter de dévaler la pente sur son arrière-train ou pire encore en roulant comme un boulet. Le passage dans la carrière de calcaire (notre géologue attitrée, autrement dit Aude, nous l’a bien confirmé 😉) du coin au 13ᵉe km en slalomant dans la caillasse sous un soleil assassin restera également dans les mémoires. Épuisés par tant de difficultés, les 5 derniers km se sont donc révélées être un « petit » calvaire, le chef-d'œuvre étant une dernière pente de plus de 30% au 18ᵉ km, impossible à monter sans une corde fixe. Les organisateurs ne nous ont donc rien épargnés. Leur goût du masochisme les a même poussés à nous faire passer par le parvis de l’église du village afin de nous faire grimper les 15 marches d’escalier à quelques encablures de l’arrivée. Vous allez me dire que je ne vais pas rameuter des nouveaux membres avec une chronique aussi effrayante… Mais non, ça va plutôt les motiver !!
Mais parlons maintenant des Kuristos. En ce qui me concerne, je crois que la description ci-dessus est assez éloquente du ressenti de samedi dernier, pas besoin d’en rajouter.
Une fois arrivé, j’aperçois alors Saïd qui me raconte qu’il a connu un jour « sans ». Pas de jambes, pas de souffle, et une sensation d’être en détresse dès les premiers km… au point de devoir être ramené en voiture, sauvé par le sac de Julie et par des barres protéinés pour reprendre du tonus. La prudence était de mise en tout cas, et la décision d’arrêter était la meilleure. Mais Saïd l’a promis, il va prendre sa revanche lors d’une prochaine course.
Troisième arrivée (comme Saïd, elle courait le 11 km), Julie, est peut-être la seule qui arborait un sourire satisfait à l’issue de sa course, bien dans la gestion, sans se mettre dans le rouge. On a l’impression qu’elle en redemande…
Alors qu’on commençait à s’inquiéter de ne pas voir Valentin, celui-ci finit par arriver, le visage défait, l’estomac retourné et les jambes en compote. Il faisait pâle figure. Beaucoup auraient sans doute baissé les bras à sa place, mais notre fier Français s’est fait un devoir de figurer parmi les finishers de ce trail : chapeau.
Il ne fallut pas attendre trop longtemps avant de voir terminer Aude et Christian. A voir la tête d’Aude, on se doutait bien qu’elle en avait aussi bavé quelque peu pour terminer l’épreuve, mais cela ne l’a pas empêché de prendre la pose, les pieds dans l’eau au milieu de la rivière pour immortaliser l’instant, car elle a couru une bonne partie du trail de concert avec Christian qui lui, avait l’air de s’être promené, avec une fréquence cardiaque moyenne à moins de 140 (il n’est donc pas fait du même bois que nous !!), il a donc géré l’épreuve comme un pro en profitant de chaque instant.
[NOTE VALENTIN] Et que dire de Vincent ? Visant discrètement un top 50, il s’est élancé sans trop en dévoiler sur ses ambitions. À l’arrivée, il partageait avec nous la difficulté de l'épreuve, mentionnant ce fameux 18ᵉ km où ses jambes ont failli le lâcher. Mais loin de se laisser abattre, il a trouvé la force de se hisser au sommet en s’aidant de la corde, prouvant une fois de plus sa détermination. Le résultat ? Une superbe 22ᵉ place au scratch et, cerise sur le gâteau, un podium bien mérité avec une 2ᵉ place dans sa catégorie. Bravo Vincent, une performance qui force le respect ! [FIN DE NOTE]
Après l’effort… le réconfort ! Nous avons donc rejoint ensuite notre ami Jicé dans son nouvel antre au pays de la bière arc-en-ciel pour profiter tranquillement du monstrueux bbq qu’il nous avait concocté. Apéritifs divers, zakouskis, bières trappistes locales de toutes les couleurs, viandes et poissons à profusion, salades diverses et desserts fruités (figues fraîches, figues de barbarie et pastèque géante) l’accueil fut exceptionnel et super apprécié (merci encore Jicé).
Au final, une journée mémorable qui ne demande qu’à se répéter un peu plus souvent. Maintenant que le pli est pris…